La réunion des ministres et gouverneurs qui s'est tenue ce lundi 2 novembre par visioconférence a rassemblé les ministres des finances, les présidents des institutions régionales et les gouverneurs des banques centrales de la France, de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) et de l'Union des Comores, ainsi que le FMI et la Banque mondiale. Cette réunion, organisée sur une base semestrielle, est un forum de discussion privilégié entre la France et les pays avec lesquels elle a des accords de coopération monétaire.

La réunion a été l'occasion pour les partenaires d'analyser l'impact de la pandémie de Covid-19 et de s'interroger sur les réponses apportées pour y faire face.
Si les pays de l'UEMOA et de la CEMAC ainsi que les Comores sont relativement épargnés par le choc épidémiologique, ils sont durement frappés par les conséquences économiques de la pandémie. Le recul de l'activité globale a des effets d'entraînement significatifs sur ces pays. La baisse du cours des matières premières affecte plus fortement encore ceux qui dépendent des exportations de ces ressources naturelles. En outre, le recul des financements internationaux privés a amplifié ce choc. L'activité économique devrait ainsi fortement reculer en 2020, mais moins que dans la plupart des économies avancées, avant de rebondir en 2021.

Les réponses domestiques à cette crise ont été rapides et fortes. La plupart des États ont su apporter des réponses majeures pour préserver leur économie, dans un contexte budgétairement souvent contraint. De même, les banques centrales ont massivement assoupli leurs politiques monétaires, à l'image de la plupart des autres banques centrales comme la BCE.
Les participants ont salué la réponse internationale à la crise de la Covid-19 pour soutenir les pays africains. D'une part, les institutions financières multilatérales ont alloué des financements d'urgence massifs et, d'autre part, l'initiative pour la suspension du service de la dette (DSSI), initiée dans le cadre du Club de Paris et du G20, a permis de reporter les échéances de remboursement de la dette de nombreux pays de la CEMAC ou de l'UEMOA.
Au-delà de l'immédiateté de la crise, les participants ont rappelé les besoins de financement considérables de l'Afrique afin d'atteindre les objectifs de développement durable à l'horizon 2030. Dans ce contexte, ils ont salué l'organisation par la France d'un Sommet des Chefs d'État sur le financement des économies africaines à Paris en 2021.
Le communiqué de presse de la Réunion des ministres et gouverneurs est disponible ici.