

La Galerie dorée fut construite entre 1635 et 1640 par François Mansart pour le secrétaire d’État de Louis XIII, Louis Phélypeaux de la Vrillière. Puis, entièrement redécorée entre 1714 et 1719 par l’architecte Robert de Cotte et le sculpteur Louis-Antoine Vassé, après le rachat de l’hôtel par le Comte de Toulouse.
Les grandes dates
1635 : Louis Phélypeaux de La Vrillière, secrétaire d’État de Louis XIII demande à l’architecte François Mansart de lui construire un hôtel particulier avec une grande galerie décorée de dix grandes toiles peintes par les artistes les plus réputés de son temps.
1649 : François Perrier achève de peindre la fresque de la Galerie dorée sur le thème mythologique des quatre éléments
1713 : Le comte de Toulouse, fils de Louis XIV et de madame de Montespan, rachète l’hôtel et le fait transformer par l’architecte Robert de Cotte.
1718 : La galerie désormais lambrissé de boiseries dorées est achevée par le sculpteur François-Antoine Vassé.
1793 : L’hôtel de Toulouse est saisi comme bien national et affecté à l’Imprimerie nationale. La galerie sert d’entrepôt pour le papier. Les dix toiles sont envoyées au Louvre.
1800 : La Banque de France est créée sous l’égide du Premier Consul Napoléon Bonaparte.
1808 : La Banque rachète l’hôtel de Toulouse.
1866 : L’impératrice Eugénie visite la Galerie et ordonne que dix copies des toiles originales soit réalisées.
1875 : La reconstruction de la galerie qui menaçait de s’effondrer est achevée. La voûte est repeinte sur toile marouflée par les frères Balze et Denuelle. Le sculpteur Gabriel Thomas réalise quatre statues représentant les quatre continents.
2015 : Fin de la restauration de la Galerie et modernisation de l’éclairage et des fenêtres. La couleur originelle blanc-de-roy des boiseries est restituée.



La Galerie dorée sous l'Empire La Galerie dorée sous Louis XVI La Galerie dorée sous Louis XV
François-Jean Garneray, 1811 François-Jean Garneray, 1816 François-Jean Garneray, 1816
Les chiffres clés
- 40 mètres de long, 6,5m de large, 8 mètres de haut
- Boiseries classées monument historique en 1926
- Tournage des films : Tous les matins du monde (1991), Vatel (2000) et Marie-Antoinette (2006)
- 300 grammes d’or utilisés en 2015 pour la restauration des boiseries dorées
- 20 000 visiteurs par an
Les éléments de la Galerie dorée
La fresque, peinte par François Perrier entre 1646 et 1649 et refaite au XIXème siècle, est ordonnée autour des quatre éléments représentés dans quatre tableaux aux quatre coins de la galerie : l’eau avec Neptune et Amphitrite, la terre avec Pluton et Proserpine, le feu avec Jupiter et Sémélé et de l’air avec Éole et Junon… Au centre, en majesté, le char d’Apollon précédé de l’étoile du matin et suivi de la Lune traversant le ciel.

Derrière la mythologie, se trouve l’histoire du règne de Louis XIII et de la naissance de Louis XIV. François Perrier évoque le mariage de Louis XIII et d’Anne d’Autriche en 1615 en leur donnant les traits de Neptune et d’Amphitrite puis, la grave crise traversée par le couple et sa réconciliation en août 1637 à travers Pluton et Proserpine. S’ensuit la conception « quasi-miraculeuse » du Dauphin lors d’un d’orage le 5 décembre 1637 symbolisée par l’histoire de Jupiter et Sémélé ainsi que la régence d’Anne d’Autriche sous les traits de Junon alors que Louis XIII mourant tente de retenir les vents qui représentent les Grands du Royaume et la Fronde naissante. Au centre, Louis XIV est évoqué par la figure d’Apollon et la description astrologique du ciel du 5 septembre 1638 à 11h45 avec le soleil (Apollon) au zénith dans le signe de la Vierge, en conjonction avec la Lune et Vénus ainsi que Saturne en opposition.
Des travaux de décoration de la Galerie dorée, pour la mettre notamment au goût du jour, furent entrepris par le Comte de Toulouse en 1715, et confiés à Robert de Cotte (1656-1735), architecte du roi. Le nouveau décor de lambris fut exécuté par le sculpteur du roi, François Antoine Vassé (1681-1736), sur un double programme iconographique associé à la marine et à la chasse qui correspondait aux charges du Comte de Toulouse d’amiral de France et de Grand veneur. Ainsi, deux trophées encadrent la Galerie dorée: au-dessus de la porte, le triomphe de Diane Chasseresse et à l’autre extrémité, au-dessus de la cheminée, celui de Leucothée déesse protectrice des navigateurs guide une proue de navire. Placés dans un ordre légèrement différent, les dix tableaux de la collection de Louis Phélypeaux de la Vrillière furent redécoupés et insérés dans les boiseries. Six miroirs réfléchissent la lumière des larges fenêtres furent installées en symétrie.
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Licorne VP
Mohamed










